Après le repas fraternel du samedi midi dans le self de l’institut, quelques missionnaires témoignent.
Sœur Monique, 87 ans, fourmisienne d’origine, est entrée chez les petites sœurs de Charles de Foucauld en 1953. Après quelques mois de postulats, sa communauté lui demande si elle est d’accord pour continuer son postulat au Cameroun où elle restera en mission pendant 22 ans auprès des pygmées dans la forêt au sud Cameroun.
Elle rejoint ensuite le Bénin où elle vit depuis 42 ans. Elle y a fondé une mission qui accueille les orphelins et les aide à vivre en famille d’accueil.
Avec le père Ignace, prêtre béninois en poste à Caudry, sr Monique apprend aux participants quelques mots de Fon, langue du sud Bénin.
Mélanie et Marine témoignent de leur appel à donner une année pour la mission au Togo. Suite à des séjours là-bas, elles ont ressenti le besoin de se donner davantage, sures qu’elles recevront plus qu’elles ne donneront.
Mélanie, 35 ans, professeur de mathématiques à St Amand les Eaux, fait partie de la Coopération Missionnaire depuis 4 ans. Cet engagement lui a permis de découvrir la mission et les missionnaires. Elle essaye de parler de la mission aux jeunes qu’elle côtoie.
Elle a déjà fait un séjour de 3 semaines à Dapaong, au nord Togo, dans la mission de Sr Marie-Stella. Elle y a fait un autre séjour emmenant des lycéens volontaires pour faire de l’animation et du soutien scolaire auprès des enfants et des jeunes de l’orphelinat.
En septembre, elle part une année pour continuer ce soutien scolaire auprès des enfants recueillis par l’Association « Vivre dans l’Espérance » de sr Marie-Stella.
Marine, 23 ans, infirmière dans une maison de retraite, a fait elle aussi un premier séjour à Dapaong. Touchée par la simplicité de l’accueil, elle rejoint Mélanie dans son projet de soutien scolaire avec les élèves de son lycée.
Voulant répondre elle aussi à cet appel de donner plus, Marine exercera pendant une année ses compétences professionnelles dans le nouveau centre de soins palliatifs fondé par l’association.
Le père André Christophe, prêtre des Missions Etrangères de Paris, est issu d’une famille dont les trois frères recevront l’appel au sacerdoce.
Originaire de Sars-Poterie, il a déjà cette vocation missionnaire quand il suit l’abbé Jette dans l’animation de la JOC auprès des jeunes des familles très pauvres de l’époque. Après l’Avesnois, il continuera cet apostolat à Douai auprès des adultes de l’ACO.
Son engagement dans les MEP, le conduira à Singapour où il vit depuis 53 ans. Singapour est une ville où 80% des habitants des habitants vivent en HLM. Parmi quelques aspects de sa mission, le père André nous parle de son accompagnement des chrétiens qui se réunissent dans les appartements pour des partages de foi et de vie. Il prépare également les jeunes adultes au mariage.
Après ces témoignages, le groupe est invité à visiter l’écomusée de Fourmies : musée du textile et de la vie sociale. Les explications très claires de notre guide, nous apprennent comment Fourmies a été pendant des décennies le centre mondial de la laine peignée. Outre le fonctionnement des machines, elle nous fait entrer dans la vie difficile des ouvriers de cette industrie : hommes, femmes mais aussi enfants. Elle évoquera également le moment douloureux de la fusillade du 1er mai 1891 où des ouvriers dont un enfant, seront tués par les forces de l’ordre.
Crédit photos : MP Laisne - paroisse St Maurand St Amé en douaisis