« Haïti dans nos murs »
Un an après … Tout le monde en parle : qu’est devenu Haïti, qu’a-t-on fait de tous les dons récoltés, envoyés ?
La réponse est souvent : Rien n’a bougé, rien n’a changé .
Et pourtant la vie continue ; les Haïtiens font face.
Pas plus que les Haïtiens, le service de la Coopération Missionnaire ne baisse pas les bras. Nous avons organisé une journée souvenir avec les personnes intéressées : les parents qui ont adopté un enfant, des enfants, les congrégations religieuses du diocèse présentes en Haïti, les personnes qui sont allées porter main forte pendant quelques semaines : un pompier médecin de Cambrai, un gendarme de Valenciennes, une sœur de la charité de Valenciennes, un président d’association pour Haïti à Douai.
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Dès 15 h, les premières visiteurs étaient là pour voir l’exposition sur Haïti installée dans le hall de la Maison du Diocèse (à Raismes).
Ø Sa géographie, son histoire, sur panneau et en diapositives sur ordinateur.
Ø Une année de solidarité diocésaine :
Ø Les activités des trois communautés religieuses présentes sur place (Sainte-Union, La Sagesse et les Filles de la Charité),
Ø L’opération « Un cadeau pour moi : Un cadeau pour lui ! » en Haïti
Ø Ce que disent les journaux
Ø 800 km pour Haïti
Goûter : A 18 30 , direction salle à manger où le chef cuisinier de la maison avait préparé un repas « haïtien » sorti de son chapeau : délicieux !
Vous pouvez réclamer la recette : dessert y compris !
Tous mangèrent à leur faim : il n’en restait pas une miette pour les oiseaux
Nous étions bien cinquante adultes sans compter les enfants (une bonne dizaine et plus) !
Prier : A 19 h 30, direction la chapelle pour un temps de prière animée par les mamans et les enfants. Il est clair que la foi est une affaire de simplicité et de joie : les enfants ont mimé des chants, tapé dans les mains, dansé, récité le Notre Père.
Témoignages. A 20h, direction la salle Jacques Delaporte pour entendre le récit et regarder les images de ceux qui sont allés sur place :
Anne-Pascale, Marie –Paule, Jean, Yannick et d’autres …
Ils nous ont touché par la vérité de leur vécu :
Moins de quinze jours après « l’événement », Yannick, médecin et pompier a été marqué très fort : ces gens qui n’avaient rien sinon leur peine et leur manque de tout ne se plaignaient jamais ; ils arrivaient même à sourire, à partager, à penser aux autres : une petite fille de deux ans tend son gobelet d’eau à sa petite voisine, elle qui était déshydratée, n’ayant pas eu de l’eau pendant plusieurs jours.
Marie Paule, elle, était sensible aux visages, aux yeux de ces enfants, ces femmes infatigables avec leur balai pour rendre propre leur bout de rue, leur devant de tente.
Anne-Pascale dont les trois enfants sont originaires d’Haïti rêve de voir des jumelages de paroisse à paroisse tant on a à recevoir les uns des autres.
Jean se consacre aux activités de l’association Haïti Présence et se prépare à un voyage en Haïti en avril.
Et on pourrait continuer longtemps les impressions ; mais il fallait bien se quitter, tenir l’heure.
Xavier a dit le mot de la fin ; reprenant le refrain du chant :
« Voudrais-tu, Marie, voudrais-tu porter l’enfant
attendu depuis longtemps, voudrais-tu, Marie »
Vouloir, accepter d’entrer dans un changement d’attitude, de comportement pour que la vie circule, que l’argent circule, que le pays se reconstruise, que les écoles, les hôpitaux, les administrations fonctionnent, que les églises se remplissent pour permettre aux Haïtiens d’exprimer leur « merci » à Dieu, Lui qui est à leurs côtés et qu’ils invoquent à longueur de journée « comme s’ils voyaient l’invisible ».
Voici des messages recopiés du livre d’or près de l’exposition :
« Haïti, on vous aime »
"On ne vous oublie pas"
"Merci pour cette belle exposition !"