(Alléluia! Buhwal chukhadeurimnida!) -
Alléluia!
Quelle joie d'entendre l'Alléluia de la Résurrection jusque dans ces "terres lointaines" d'Asie! Jésus l'avait promis ... "Vivant ... je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde", jusqu'aux extrémités de notre terre, jusque dans les îles les plus reculées, et ... jusque dans les prisons.
Hier, j'ai vécu pour la première fois la Veillée pascale, au début de l'après-midi, avec plus de 80 détenus de la prison de Daejeon, la majorité d'entre eux Coréens, quelques Chinois et Taiwanais. Au milieu de tous ces frères - certains non-chrétiens - écouter les lectures de la Veillée pascale proclamées par certains d'entre eux ... une profonde émotion, quelque chose comme la certitude que la Résurrection de Jésus aura le "dernier mot" dans l'histoire de chacun de ces hommes, dans l'histoire de chacune de nos vies, dans notre Histoire.
"Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance ... Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'Il avait fait : c'était très bon." (Gn. 1)
Je ne pourrai pas oublier comment il les a embrassés ... longuement, au moment du geste de paix ... "quelque chose du retour du fils prodigue", une autre résurrection!
Le soir, nous sommes allées à la cathédrale pour vivre la Veillée avec nos deux évêques et nos amis prêtres de la Pastorale des jeunes. Une des prières qui a suivi la lecture d'Ezéchiel a mis des mots sur l'expérience de cette Pâques 2010 :
"Seigneur notre Dieu, regarde avec bonté le sacrement de l'Eglise tout entière ; comme tu l'as prévu de toute éternité, poursuis dans la paix l’œuvre du salut des hommes ; que le monde entier reconnaisse la merveille : ce qui était abattu est relevé, ce qui avait vieilli est rénové ..."
Alléluia! L'Eglise tout entière, ce sont aussi nos frères détenus dans toutes les prisons du monde, les malades, ceux qui sont les plus abandonnés dans la solitude, nos frères migrants (avec qui nous allons célébrer Pâques cet après-midi) ... Dieu poursuivra encore aujourd'hui, demain, son oeuvre de salut.
Du Pays du Matin Calme, je vous embrasse bien fort,
que la lumière de Pâques vous inonde profondément,